Comment notre jardin ebi a-t-il évolué?
Il y a quatre ans, nous avions orienté les activités de notre sortie d’entreprise annuelle autour du thème de la durabilité. Les collaboratrices et collaborateurs d’ebi-pharm étaient répartis en six groupes pour réfléchir à ce sujet, et deux des groupes s’étaient penchés activement sur le jardin ebi et sur son réaménagement, pour en faire un lieu d’accueil pour les insectes. Comment le jardin ebi s’est-il donc développé depuis 2019 ?
Nous sommes à la mi-mai et l’herbe, déjà haute, est encore imprégnée de la dernière averse, lorsque je choisis de me déplacer jusqu’au jardin, qui est situé le long de notre bâtiment principal, pour observer attentivement son évolution. Les souvenirs resurgissent alors dans mon esprit et je me remémore les étapes qui avaient conduit à l’adaptation de ce bout de terrain. Dans le courant de l’été 2019, nous avions tout d’abord fauché l’herbe et intégré des herbes sauvages sur une partie de la surface. Une petite dune de sable avait également été construite et un amas de branches ajouté. Pour terminer l’adaptation de la zone, un tronc d’arbre en bois mort avait été disposé, et nous avions ensuite complété la nouvelle «architecture» du lieu par l’élaboration de deux hôtels à insectes.
Hôtels à insectes, en partie habités, en partie détruits
Les deux hôtels à insectes, que nous avions installés près du mur du bâtiment, attirent tout d’abord mon attention. Quel dommage! Je constate que l’un d’eux est malheureusement détruit: le toit s’est détaché et a glissé sur le côté, ce qui a certainement contraint les insectes à trouver un autre habitat, plus sûr, pour s’y reposer. L’autre hôtel est, par chance, encore intact. En l’observant minutieusement, je n’aperçois pourtant aucune trace d’un quelconque locataire à l’intérieur, et j’interprète qu’il s’agit peut-être là de la conséquence de la météo froide et humide que nous subissons depuis ce début de printemps. Je m’approche encore un peu et je constate que l’espace intérieur de certaines branches de roseau sont cependant opaques, il semble donc probable qu’un insecte se soit réfugié à l’intérieur et en ait bouché les extrémités. On peut dès lors en déduire que certains insectes ont choisi de profiter de nos abris et qu’ils les utilisent encore. Je me promets alors de revenir lors d’une journée plus chaude pour pouvoir observer tout ce qui rampe et vole dans cet endroit si joli …
La dune de sable – mais où est donc passé le sable? Est-ce que la nature a décidé de reprendre ses droits?
La surface ovale que nous avions creusée en 2019 et réaménagée avec du sable est difficilement repérable. On la devine encore grâce aux quelques cailloux, qui avaient été disposés à cet endroit pour délimiter la zone. La nature a repris ses droits et envahi la petite dune. En observant cet espace, on distingue encore, sous les plantes, un sol légèrement ensablé. Il est difficile de déterminer si les abeilles sauvages, qui font leur nid dans le sol, sont venues s’y loger. Et si elles sont encore là actuellement. J’ai posé la question à Adrian Walther, le jardinier en charge de l’entretien des alentours des bâtiments d’ebi-pharm depuis 2021. Il ne peut pas certifier que le sable soit encore utilisé comme abri par des insectes, mais il doute fortement de la présence d’abeilles sauvages à cet endroit, car il a pu observer, me confie-t-il, la présence d’abeilles sauvages sur le côté oriental du plus ancien bâtiment d’ebi-pharm, notamment parce qu’elles ont creusé des trous dans la terre. Tient donc! Les abeilles sauvages ont apparemment «du caractère» et préfèrent choisir elles-mêmes leur habitat, plutôt que de se faire imposer un lieu de vie par l’homme …
L’amas de branches – toujours à sa place – mais y a-t-il de la vie à l’intérieur?
Les branches que nous avions amoncelées en 2019, destinées à créer un habitat pour les animaux, dans le jardin ebi, sont toujours en place - c’est du moins ce qu’il me semble. Pourtant, les apparences sont trompeuses. Adrian Walther m’explique alors qu’il a continué d’alimenter très régulièrement le tas, en y intégrant régulièrement les fleurs et l’herbe fauchées, ou encore en le recouvrant de feuilles mortes en automne. Il est difficile de déterminer si des animaux utilisent cet abri et logent au centre de cette construction. Un hérisson y aurait-il établi domicile? Le jardinier Adrian Walther ne connaît pas les habitants qui pourraient être cachés sous ce tas de branches mortes, même s’il est très probable que certains d’entre eux y ait trouvé refuge, ne serait-ce que momentanément.
Le tronc d’arbre mort – un emplacement précieux pour les insectes et les champignons
Le vieux tronc d’arbre, que nous avions placé dans le jardin, est visiblement bien habité. Des fourmis montent et descendent, et il est parsemé de petits trous creusés par les insectes. Des champignons ont également colonisé le tronc et travaillent efficacement à décomposer le bois.
La prairie de fleurs sauvages s’est encore enrichie d’autres plantes
L’herbe qui compose la prairie de fleurs sauvage est très haute, en ce jour de mai. Ici, différentes graminées se laissent bercer par le vent, et quelques fleurs sauvages apparaissent par ci par là. Adrian Walther, me confie qu’il aspirerait à ce qu’elles soient mieux réparties et plus généreusement présentes sur le sol. À l’heure actuelle, les fleurs sauvages se développent plutôt en bordure du champ, et parmi les espèces présentes, on trouve de la sauge sauvage, des œillets des Chartreux et des épervières, mais aussi des marguerites, des dents-de-lion et du plantain lancéolé ainsi que du grand plantain. Adrian Walther prélève régulièrement les graines de ces fleurs sauvages et les répartit sur l'ensemble de la prairie, en espérant qu’elles repoussent encore plus belles, en ne se limitant pas uniquement à la périphérie. Il se réjouit surtout de la présence de la pimprenelle, nouvelle venue dans le lieu. Elle y est arrivée spontanément, sans aucune intervention humaine. Il est en revanche moins tendre avec la présence des vergerettes annuelles qui ont envahi le lieu. La vergerette annuelle, dont les fleurs peuvent ressembler à la camomille, est considérée comme une néophyte particulièrement invasive. En l’arrachant régulièrement, Adrian Walther a déjà pu réduire considérablement sa présence dans cette zone. La prairie est tondue deux fois par année, en utilisant une tondeuse à moteur ou simplement à l’aide d’un coupe-bordure à fil. C’est à la mi-juillet, qu’Adrian effectue la première coupe – donc relativement tard – pour permettre aux plantes fleuries de se multiplier.
Le jardin ebi s’épanouit
En conclusion à ma visite au jardin ebi, je peux vous assurer que le jardin prospère. Et même si la nature ne se comporte pas toujours exactement comme l’homme l’a prévu, elle ne cesse de nous surprendre et de nous émerveiller, notamment lorsque l’on découvre la présence de nouvelles venues dans la prairie des fleurs sauvages.
Liens:
Une dune de sable pour les abeilles sauvages
Insektenhotel selber bauen: Kostenlose Anleitung | selbermachen.de (en alllemand)
Jardin naturel: un paradis pour les insectes et toute la faune
Moins de vergerette signifie plus de biodiversité
- Auteur/e:
- Simone Walther Büel
- Tags sur l’article:
-
Communication d'entreprise
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